Le nouveau ministre de l'Intérieur appuie la direction de l'association Accueil et réinsertion sociale de Nancy(AARS). Celle-ci envisage de licencier deux de ses salariées voilées en vertu d'un nouveau règlement
Les fonctionnaires qui représentent l'état, OK il y a une logique, les élèves mineurs, on peut voir un intére de pas forcer les enfants à etre membre d'une religion (enfin vous remarquez que ça vise toujours la meme)mais là on parle de salariés de droits privés.
C'est quoi le problème si une salariée de droit privé porte le voile ? Ça va pas à l'encontre des lois sur la non discrimination ?
Les salariés sont de droit privé mais exercent une mission de service public qui, depuis la loi de 2021, fait l'objet d'une extension de principe de laïcité.
En gros quand ton budget de fonctionnement dépend de l'Etat (= subventions), ben tu appliques les principes de laïcité. T'es privé au sens association (non lucratif) mais public dans tes missions, donc t'as le même régime de laïcité.
Dans la situation de l'article je pense qu'on est pas au courant de tout, si t'en viens de ce type de structure à marquer noir sur blanc dans le fonctionnement de l'association un tel principe c'est qu'il y a un précédent derrière. Le truc c'est qu'on saura jamais lequel. Reste que la direction est fondée dans la mise en oeuvre de ce principe de laïcité pour ses salariés.
La discrimination porte sur une inégalité liée à ta confession, ton genre etc.. Ici tu refuses pas une personne musulmane, tu refuses une personne qui ne veut pas appliquer un principe de laïcité. Enlever le voile n'empêche pas d'être musulmane. En revanche en l'espèce la mise en place semble brutale d'autant plus qu'elles étaient présentes depuis 3 ans et qu'aucune pédagogie semble avoir été mise en place (module de formation, explication préalables etc), c'est plus sur ce côté que le bordel est contestable jpense.
Semaine dernière la femme de ménage me demande si elle peut garder son voile (un truc gentil façon mémé) la ou je bosse. Je réponds que bien sur, qu'il n'y a qu'un seul raciste identifie (le chef nomme par le groupe) et qu'il a appris a fermer sa gueule.
J'ai suppr j'avais pas vu que c'était hors abo en paywall, je cherche une meilleure source.
Y'a beaucoup à voir avec les assos gérants les personnes précaires et aussi ce que cette loi de 2021 permet en levier/coup de pression pour l'Etat via le Contrat d'Engagement Républicain en rapport avec cette loi.
Le titre de l'article est sacrément trompeur. "..qui refusent de ne pas porter le voile au travail, signe religieux ostentatoire interdit dans 'e règlement", ça c'est correct.
Les employeurs s'en foutent qu'elles portent le voile islamique dans la rue ou chez elles. Donc lls ne licencieraient pas des salariées voilées qui l'oteraient au boulot.
Les deux salariées voilées font partie du service d’aide à la demande d’asile de l’asso, qui comprend également un pôle hébergement d’urgence et un pôle médico-social. Selon Sarah, elles auraient pourtant demandé si elles étaient bien autorisées à porter le voile au moment de leur embauche : « Ça ne posait de problèmes à personne. » Sa collègue Emma ajoute :
« On accompagne un public étranger qui migre en France. C’est compliqué de leur dire qu’on est dans la bienveillance et qu’on les accepte comme ils sont si on renvoie l’image que certaines femmes risquent de ne pas s’intégrer. »
Le conflit entre les salariées voilées et l’AARS rappelle l’affaire Baby Loup, qui avait remué le pays en 2008. La crèche associative de Chanteloup-les-Vignes (78) avait licencié Fatima Afif en raison de son voile, une « atteinte à la liberté de religion » avait jugé l’ONU. Depuis, la vision de la laïcité des gouvernements français successifs s’est encore durcie.
Pourquoi la présidente de l’AARS est-elle si zélée ? Enseignante dans un établissement catholique privé sous contrat, Valérie Jurin est une ancienne élue. Pendant vingt ans, de 2001 à 2020, elle est l’adjointe au maire de Nancy, Laurent Hénart, figure du Parti radical, de centre droit. Son élection à la tête de l’AARS par le conseil d’administration (CA) en 2023 n’est sans doute pas un hasard. Depuis sa création, l’asso d’aide aux sans-abris entretient des liens ténus avec la droite locale. Son premier président était André Rossinot, ministre sous Jacques Chirac. « On sait que notre CA est de droite, on a déjà eu des désaccords syndicaux très forts. Mais jamais de ce type-là. C’est à l’image de la droitisation de la société »
« Art. 10-1.-Toute association ou fondation qui sollicite l'octroi d'une subvention au sens de l'article 9-1 auprès d'une autorité administrative ou d'un organisme chargé de la gestion d'un service public industriel et commercial s'engage, par la souscription d'un contrat d'engagement républicain :
« 2° A ne pas remettre en cause le caractère laïque de la République ;
Selon le Conseil constitutionnel (décision du 21 février 2013), résultent du principe de laïcité :
le respect de toutes les croyances et l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction de religion ;
la garantie du libre exercice des cultes ;
la neutralité de l’État ;
l’absence de culte officiel et de salariat du clergé.
La loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État est la clé de voûte de la laïcité en France.