Après avoir assisté récemment à un procès pour féminicide, l’écrivain Alexandre Civico s’est forgé une conviction nouvelle. Contrairement à ce que défend le hashtag NotAllMen,...
C’est toute la pelote de la masculinité qui est à retricoter, fibre après fibre, car c’est dans le masculin qu’est niché le meurtre (potentiel). Je ne parle pas d’un hypothétique chromosome meurtrier, mais bien de notre construction sociale. Performance, compétition, bannissement des émotions, de leur expression, de leur élaboration, indulgence coupable voire valorisation de la violence… toute cette virilité déversée sur nos têtes dès l’enfance est un baptême de sang. Il est temps de trouver un masculin repensé, altéré, a viril.
C’est à la société tout entière de s’emparer de cette tâche, d’éduquer les garçons autrement, de tout reprendre à zéro et de bâtir sur un socle nouveau. Changer jusqu’à la matière première dont les hommes sont faits, pas simplement l’amender, l’adoucir. On n’adoucit pas le fer. Et produire ainsi de nouvelles générations de garçons que leurs pères ne comprendront pas, que leurs pères mépriseront peut-être. Soit. Les grands changements de société sont toujours accompagnés d’incompréhensions et de conflits. Le masculin viril, ce que nous sommes depuis la nuit des temps, doit aller à la poubelle. Tout entier. Il ne s’agit plus de déconstruire mais bien de construire. Autre chose.
Je comprends les bas-votes pour la manière un peu maladroite dont c'est amené et le titre un peu extrême, mais en lisant tout l'article on comprend que c'est pas aux personnes équipées de quéquettes qu'il s'attaque mais à la construction sociale de la masculinité.
Cela dit il laisse sous-entendre que cette construction est embrassée par 100% des hommes et ça je suis pas d'accord. J'admet qu'il y a du chemin à faire et que même ceux qui pensent être déconstruits à 100% se trompent souvent, mais la place de la virilité dans l'éducation et bien moindre qu'autrefois, au point que j'aime à penser qu'une part des hommes ne s'y identifie plus du tout.
Selon moi cette part-là ne voit pas de rapport de domination et ne pourra pas dériver vers cette extrême-là.
Oui et comme je disais la société c'est 50% d'hommes et 50% de femmes. Mohammed Merah s'est radicalisé aussi au contact de sa mère qui n'a jamais dévié de ses opinions radicales et obscurantistes. Ce n'est pas parce que les hommes sont les principaux bénéficiaires du patriarcat qu'ils en sont les seuls producteurs. Tout ça est vieux comme la "servitude volontaire" de la Boétie.
Il serait peut-être utile de comprendre d'où viennent ces comportements. Les habitudes sociales ont été construites pour une raison, elles ont été sélectionnées, et pas seulement par les personnes qui ont ces comportements, mais par toute la société, femmes comprises. Traiter ces comportements comme de simples aberrations ne permet pas d'en comprendre les mécanismes, et donc de les corriger. Une approche purement moralisatrice est satisfaisante pour les personnes qui les produisent, elles permet de se rassurer, mais en pratique n'avance à rien.
Hum, je n'ai certainement pas dit "les femmes sont responsables". Les femmes sont co-responsables, oui, parce que la société est construite en coopération par les hommes et les femmes. Oui, les femmes sont en partie responsables du patriarcat et de sa persistance, et ce pour des raisons logiques et rationnelles qu'il convient d'expliquer. Si on omet cet aspect en prenant une posture moralisatrice, on échouera forcément à améliorer le problème.
Je rappelle que des femmes "choisissent" de porter le voile symbole de patriarcat et d'obscurantisme religieux, et que ce sont exclusivement des femmes qui pratiquent les mutilations sexuelles sur les petites filles par "respect pour la tradition". Les femmes sont des agents plus ou moins consentants du patriarcat comme les hommes; en conséquence de quoi il est évident que le patriarcat est fabriqué et maintenu aussi par les femmes, et pas seulement parce qu'elles sont des pauvres victimes aliénées. Je rejette totalement l'attitude victimaire qui déresponsabilise les agents et en particulier les femmes -- je pense que c'est d'ailleurs la seule attitude féministe. Par définition, si je dis que les femmes sont seulement de pauvres victimes impuissantes de la méchanceté des hommes, je reproduis le schéma patriarcal de l'absence d'agentivité des femmes...
PS : Il est bien évident que je me désolidarise complètement des débilités des commentaires suivants sur l'ambiance "misandre" et autres. C'est tellement ridicule et niaisement phallocrate que je n'ai même pas envie d'y répondre.
Il faut éviter les extrêmes, et ce dans les deux sens. Je respecte profondément les femmes, mais j’en ai aussi marre des moralisatrices en fait. "Genre tous les hommes sont des co***rds", ça suffit, on n’a pas envie d’etre traité de la sorte ou "sous controle" au quotidien.
Je trouves ces propos anti-hommes et misandre une grande raison pour laquelle beaucoup des gens ont des problèmes à voter pour la gauche. C'est comme si elle est prête à rendre littéralement la moitié de la population en ennemi.
Aux États Unis ont parle du racisme reversé (reverse racism) qui veut dire que les gens qui subissent le racisme le font de leur côté aussi. Exemple: un homme d'Amérique du sud est insulté par un homme blanc à cause de son apparence Latine. Si l'homme d'Amérique du Sud commence à traiter tout les hommes blancs comme de la merde, c'est aussi le racisme. L'un n'excuse pas l'autre.
La même chose est en train de se passer avec un groupe de féministes, malheureusement très vocale. Elles sont comme les "migrants" (dans les médias ça veut dire "non blanc") qui se comportent mal dans leur nouveau pays et sur lesquels les médias mettent une loupe.
La majorité des femmes et féministes que j'ai rencontrés n'ont pas sorti des propos misandres pareils. C'est presque infantile de croire que les actions d'une sous-partie d'un groupe soit généralisable sur tout le group, et c'est exactement ce que cette minorité des féministes font. C'est dégoûtant.
Imaginez un article pareil, écrit sur les femmes en se cachent derrière le mot "féminité". Il serait ridicule et ridiculisé. Les auteurs seraient appelés "anti femme" et "misogynes". Restons logiques et faisons le pour ce article aussi.
Ce n'est pas la première fois qu'il y a de la provocation misandre ici, et c'est très dommage. Comme tu dis, ça dessert le propos alors qu'il y a quelques points pertinents dans l'article.