Véhicules thermiques : l'Assemblée Nationale approuve la suppression des zones à faible émission (ZFE)
Véhicules thermiques : l'Assemblée Nationale approuve la suppression des zones à faible émission (ZFE)

La suppression des ZFE votée par les députés, un camouflet pour le gouvernement, une « régression » pour les défenseurs de l’environnement et la santé

1 pas en avant, 2 en arrière.
Les automobilistes font véritablement peur aux politiciens francais.
En 2014, l’écotaxe fut à l'origine de la révolte des Bonnets Rouges. En 2018, la hausse du prix des carburants précipite la crise des Gilets Jaunes.
Ils ont retenu la lecon. Quand Emmanuel Macron déclare "Moi, j'adore la bagnole", il faut bien comprendre que des experts lui ont expliqué que beaucoup de francais périphériques ont une relation profonde avec l'automobile.
Pour citer un membre de l'élite francaise :
https://xcancel.com/GerardAraud/status/1927997517905449202
Autant je suis inflexiblement anti voitures, autant sur les ZFE il faut se poser les questions de justice sociale qui vont autour.
Si le gouvernement français n'aide pas financièrement les français en difficultés financières à acquérir des véhicules récents (ou mieux, à remplacer leur voiture par des transports en commun), les gens continueront à rouler avec leurs vieux véhicules, et continueront donc à polluer, quoiqu'il se passe. Les ZFE ne consistent qu'à éloigner cette polution des centres urbains. Les pauvres doivent polluer chez les pauvres, pas chez les riches.
En somme, une ZFE, c'est une discrimination économique. Une zone interdite aux prolos. Une gentrification de la qualité de l'air. Ça ne résout pas le problème écologique à la racine, ça le déplace, au coût d'une injustice sociale.
Personnellement, je ne suis pas contre les ZFE, mais elles n'ont de sens que dans le contexte d'une transition écologique plus large qui prend en compte la justice sociale, améliore la desserte des transports en commun, les rend gratuits, et remet en question la place de la voiture dans la société. Sinon c'est juste de l'injustice de classe déguisée en écologie.
Je pense que les français sont devenu anti-écologie parce qu'on a martelé les classes moyennes et populaires de taxes sans aucune justice climatique.
La taxe de 2018 à coûté 75 milliards au contribuable pour financer des réductions de charge patronales. C'était totalement régressif parce que ça n'a pas poussé les gens au vert (aucune aide du gouvernement), ça n'a pas stimulé l'emploi, ça n'a pas augmenté les salaires; en somme ça n'a eu en rétrospective aucun effet positif pour ceux qui ont payé...
Mais encore une fois, je ne sais pas trop comment, ils ont réussi à déplacer le blâme sur l'écologie et pas sur les politiques néolibérals de merde